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Actualités > Annie Ferret en résidence littéraire à LattaraAnnie Ferret en résidence littéraire à Lattara
L'autrice Annie Ferret sera accueillie dès le 6 mars prochain dans l’enceinte du Musée Lattara, dans le cadre de la résidence de création littéraire gérée par Montpellier Méditerranée Métropole et soutenue par le Centre National du Livre (CNL) et la Région Occitanie. Annie Ferret sera présente sur le territoire jusqu'au 31 mai.
Elle a publié en mars 2021 un roman chez Grasset Les Hyènes. Cette résidence va lui permettre d’écrire son prochain roman et de participer à un volet d’action culturelle. Une présentation de son travail aura lieu pendant la Comédie du Livre - Dix jours en mai, du 13 au 22 mai 2022.
Annie Ferret et son premier roman Les hyènes
Annie Ferret est née et vit dans la banlieue parisienne. Elle est écrivain et modèle vivant. Ses textes s’intéressent à l'art et au regard, mais aussi à la mémoire et à la transmission qui coulent d'une génération à l'autre, circulant dans les non-dits et laissant leurs ombres dans la chair.
Entretenant des liens particuliers avec l'Afrique de l'Ouest, notamment avec le Togo et le Mali, où elle voyage régulièrement, elle y situe certains récits, tout comme d'autres font la part belle à son univers de modèle et à l'espace de la sellette, dont elle rêve souvent de briser le silence en y faisant résonner les textes à voix haute.
Grinçant, terrible et suffocant, ce premier roman, signé Annie Ferret, est une plongée dans la face souvent cachée des femmes, leurs colères, autant qu’une réflexion sur la façon dont les traumas traversent les âges et ne meurent jamais. C'est un roman envoûtant, justement dérangeant.
L’hyène est un animal perfide dont le cri est un rire qui laisse imaginer sa cruauté. Les plus retorses sont les femelles qui dominent les mâles, les matent, les dévorent. Elles ne s’accouplent que pour se reproduire. Terrorisent ceux qui les défient. Et enseignent
méticuleusement à leur descendance à faire de même. Sur ce point néanmoins, les femmes de la famille de Blanche, qu’on surnomme les hyènes parce qu’elles ont tous leurs traits, ont failli. Preuve en est, ce matin, Blanche, 44 ans, s’apprête à annoncer à sa mère qu’elle sera la dernière hyène de sa lignée puisqu’elle a décidé d’avorter.
Le temps d’un déjeuner, la narratrice déroule ses souvenirs et convoque à la table ses ancêtres, Clara, Louise-Huguette, Georgette,pour raconter l’histoire de sa famille, et expliquer son geste. Surgit un monde ancien où les femmes se transmettent, non l’amour et la tendresse, mais la rage, la haine des hommes et la soif de vengeance.
Un cycle de violence auquel Blanche n’échappera pas tant elle sait que les traumas de nos aînés informent jusqu’à nos gènes, mais auquel elle met fin. A travers ce récit familial sur cinq générations, Annie Ferret remonte le cours du temps pour montrer comment le legs familial ne se résume pas à l’ADN et retrouver la source de cette colère, le premier acte qui fit un jour d’une femme, une hyène.