Palavas-Les-Flots, d'Edouard-Antoine Marsal, la nouvelle acquisition du Musée Fabre


Publié le 02/11/2020
Edouard-Antoine MARSAL (1845-1929) ; Palavas-les-Flots (1889) ; Huile sur toile ; H. 55 cm - L. 100 cm

Le musée Fabre de Montpellier Méditerranée Métropole vient d'acquérir, par préemption en vente publique à Lille, une très belle vue de Palavas-les-Flots à la fin du XIXe siècle, peinte par l'artiste Edouard-Antoine Marsal.

Celle-ci sera mise à l'honneur à l'occasion de l'exposition La beauté en partage – 15 ans d'acquisition au musée Fabre, qui se tiendra du 13 février au 9 mai 2021.

FOCUS SUR CETTE NOUVELLE ACQUISITION QUI SERA DÉVOILÉE AU PUBLIC EN FÉVRIER 2021

Très lumineuse, cette toile figurant une scène de la vie quotidienne à Palavas-les-Flots tranche avec les paysages de la jeune station balnéaire que conserve le musée Fabre, qui représentent principalement le bord de mer et les étangs. A la fin du XIXe siècle, la ville, née en 1850 de la fusion de territoires de communes alentour, connaît un essor touristique, avec l'installation d'un train d'intérêt local en 1872. L'acquisition de cette toile de grandes dimensions et dans un excellent état de conservation vient ainsi enrichir le fonds dédié à l'artiste ainsi que l'ensemble de paysages méridionaux que le musée Fabre possède dans sa collection.

Cette œuvre sera dévoilée le 13 février 2021, à l'occasion de l'ouverture de l'exposition consacrée aux quinze ans d'acquisitions du musée. En effet, la représentation du paysage et de la société montpelliéraine, au XIXe et au XXe siècle, fait partie des axes importants de l'ambitieuse politique d'acquisition du musée. Toutefois, riche de plus d'une centaine d'œuvres, l'exposition en révèlera bien plus : des collections italiennes à l'univers singulier de Jean Hugo, du Grand Siècle français autour de la figure de Sébastien Bourdon aux paysages méridionaux, cet événement mettra également à l'honneur les artistes mécènes du musée, de son fondateur François-Xavier Fabre, jusqu'aux artistes contemporains, auxquels sera dédiée la dernière salle du parcours.

ÉDOUARD-ANTOINE MARSAL (1845-1929), UN ARTISTE DÉJÀ EXPOSÉ AU MUSÉE FABRE

Né en 1845 à Montpellier, Edouard-Antoine Marsal débute sa formation artistique dans l'atelier de Charles Matet, éminent peintre de la ville et portraitiste attitré des élites montpelliéraines. A seize ans, il obtient une bourse de la Ville de Montpellier pour partir étudier à l'Ecole des beaux-arts de Paris où il entre dans l'atelier d'Alexandre Cabanel, artiste également originaire de Montpellier et dont l'œuvre et celle de son atelier se côtoient sur les cimaises du musée Fabre. De retour à Montpellier dans les années 1870, malgré les promesses offertes par la capitale, Marsal s'impose comme l'un des portraitistes incontournables de la ville et y enseigne le dessin jusqu'en 1881. S'illustrant par la suite dans la publication d'ouvrages littéraires et dans la presse, notamment dans des éditions formulées en langue d'Oc, il prend part à la vie associative régionale, qui le conduit à intégrer les rangs du Félibrige de Frédéric Mistral, écrivain également à l'origine du Museon Arlaten où sont présentées des toiles de l'artiste montpelliérain. Durant les années 1890, quelques années après la réalisation de cette vue de Palavas-les-Flots, l'engagement de l'artiste au sein du Félibrige lui vaut l'obtention du grade de majoral félibre.

Qualifié par l'écrivain Pierre Azéma de « Montpelliérain par excellence », Edouard-Antoine Marsal est représenté dans les collections du musée Fabre au travers de quatorze peintures (dont dix portraits) et de trois dessins. Un de ces portraits, Dona Marioum, bonne vieille femme du temple, daté de 1870, fut d'ailleurs offert au musée Fabre par l'artiste lui-même en 1903. Une autre œuvre importante, exposée au sein du parcours permanent, représente le célèbre mécène Alfred Bruyas dans son atelier de travail.

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