Le Plan Solaire
UN PLAN SOLAIRE AMBITIEUX POUR LA METROPOLE DE MONTPELLIER A L’HORIZON 2050
Toujours dans le souhait d’atténuer les effets du dérèglement climatique, deux enjeux majeurs se distinguent :
- REDUIRE les consommations d’énergie des bâtiments et des transports
- CONSOMMER une énergie décarbonée. Ce deuxième enjeu est de taille avec en 2019 une part de 14,5% des consommations du territoire dont seulement 3,4 % produites localement (5,3% avec les pompes à chaleur). Un scénario a été défini afin d’atteindre la neutralité carbone à horizon 2050 en augmentant le recours aux énergies renouvelables (EnR) produites.
Le Plan Climat Air Energie Territorial Solidaire (PCAETs) affiche ainsi un objectif d’énergies renouvelables locales couvrant 44 % de la consommation énergétique du territoire en 2050, dont 61% issues du photovoltaïque.
La feuille de route Plan Montpellier Solaire 2050, déclinaison opérationnelle du Plan climat, présente les actions à mener, sur le patrimoine métropolitain et pour encourager les initiatives privées et publiques sur les 31 communes pour parvenir à cette augmentation conséquente de la production.
Plan Montpellier Solaire 2050 (.pdf)
VRAI OU FAUX ?
FAUX En France et selon les conditions d’ensoleillement, il faut 1 an à 1 an ½ pour qu’un panneau photovoltaïque produise l’énergie nécessaire à sa fabrication. Le Temps de Retour Énergétique est même en dessous de 1 an pour les dernières générations de panneaux, qui utilisent de moins en moins de matière, pour une puissance de plus en plus forte. Or la durée de vie d'un système photovoltaïque est de 25 à 35 ans en moyenne et peut aller jusqu’à 40 ans. Un panneau peut donc fournir 25 à 35 fois plus d’énergie qu’il n’en consomme lors de sa fabrication. FAUX Un panneau solaire photovoltaïque est composé essentiellement de verre, d’aluminium et de silicium qui sont des matériaux facilement recyclables. Théoriquement un panneau est recyclable à 94%. Les procédures industrielles actuelles permettent un taux de recyclage de 87% et au taux de valorisation de 90%. La filière est parfaitement organisée autour de l’éco-organisme SOREN qui se charge de collecter les panneaux usagés, et de les recycler. Aujourd’hui, on récupère le verre et le silicium pour en refaire du verre, le cadre en aluminium qui se recycle très bien et le métal argent qui est utilisé pour les connexions électriques. FAUX Les modules photovoltaïques utilisés aujourd’hui ne contiennent pas de terres rares. Le composant principal est le silicium, élément que l’on extrait du sable ou du quartz : il sert à faire les cellules qui sont prise en sandwich entre 2 plaques de verre. La technologie dite en couche mince a recours à des métaux rares et controversés (et non des « terres rares ») comme l’indium et le gallium, mais elles concernent moins de 10 % du marché français. FAUX Le silicium est le 2ème atome le plus présent sur terre juste après l’oxygène et est facile d’accès partout dans la croûte terrestre. Parfois, en raison de la forte croissance de la demande, il y a des demandes supérieures à la capacité des usines qui purifient le silicium. Cela est temporaire et résolu par l’augmentation de capacité de ces usines. VRAI sur certaines étapes de fabrication Purification du silicium : cette étape est réalisée en Norvège pour la majeure partie des panneaux européens. Fabrication des cellules photovoltaïques : réalisée quasi exclusivement en Chine. Assemblage : selon les marques les assemblages peuvent être effectués en France, en Europe, en Asie… Mais des projets de Giga Usines de production de panneaux solaires en France sont à l’étude. FAUX Une installation PV sur toiture à base de panneaux en silicium monocristallin émet en moyenne 30 gCO2eq/kWh (en intégrant tout le cycle de vie dont l’assemblage en Chine). Les centrales à énergies fossiles (à gaz, charbon ou fioul) émettent 500 à 1 000 gCO2eq/kWh). Les émissions moyennes du système électrique européen étaient de 231 gCO2eq/kWh en 2020 soit 8 fois plus. La valeur du mix électrique français est de 103 gCO2eq/kWh soit 3 fois plus. FAUX C’était vrai il y a 10 ans. Le prix des panneaux était si élevé que le prix de revient de l’électricité solaire n’était pas compétitif face au réseau électrique. En 20 ans, le prix des panneaux a été divisé par 100 et continue de baisser alors que leur rendement continue à augmenter ainsi que leur durée de vie. L’électricité solaire coûte entre 5 centimes le kWh (50€/MWh) (pour une grande centrale au sol) et 16 centimes kWh (160€/MWh) pour une petite installation en toiture. Le nucléaire des centrales de dernière génération est à plus de 10 centimes/kWh (100€/MWh). FAUX La production d’électricité photovoltaïque est soumise à l’IFER, qui est un impôt prélevé au profit des collectivités territoriales. Une partie de cet IFER est reversée directement aux communes sur lesquelles sont installées les centrales photovoltaïques. Ordre de grandeur de l’IFER : une installation au sol de 5 MWc apporte près de 17 000 €/an aux collectivités locales dont 20% directement à la commune. Autres ressources apportées : La contribution économique territoriale (CET) (composée de la cotisation foncière des entreprises (CFE) et la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE)), la taxe d’aménagement (TA), la taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) ainsi que des aides directes des opérateurs en mesures compensatoires.