Juliette Trey, nouvelle directrice du Musée Fabre en mai 2025
Conservatrice générale du patrimoine, Juliette Trey prendra la direction du Musée Fabre à Montpellier en mai 2025.
Après un parcours qui l’a menée du Musée national des châteaux de Versailles et de Trianon à l’Institut national d’histoire de l’art (INHA) où elle dirigeait jusque-là le Département des études et de la recherche (directrice adjointe de 2019 à 2024, directrice par intérim en 2024), en passant par le Département des Arts graphiques au Musée du Louvre, Juliette Trey devient la première femme à diriger le Musée Fabre depuis son ouverture au public en 1828.
Juliette Trey a également assuré de nombreux commissariats d’expositions au sein d’institutions prestigieuses : l’exposition inaugurale du Louvre Abu Dhabi, mais aussi des expositions au château royal de Varsovie ou au musée d’Arts de Nantes et bien sûr au musée du Louvre, en partenariat avec le National museum de Stockholm et le J. Paul Getty Museum à Los Angeles, et au château de Versailles.
Son énergie, sa grande rigueur scientifique, l’attention qu’elle porte aux enjeux sociaux et écologiques et la grande sensibilité qu’elle exprime en direction de tous les publics ont convaincu le jury que Juliette Trey était la personne idéale pour faire face aux défis qui attendent le Musée Fabre ces prochaines années : célébration du bicentenaire, chantier d’extension du Musée, réinvention du rapport aux publics, affirmation de la place du Musée dans le champ de la recherche et du dialogue entre chercheurs et visiteurs.
Michel hilaire, directeur du Musée Fabre de 1992 à 2025
Juliette Trey succède à Michel Hilaire qui occupe ses fonctions de directeur du musée depuis 1992 et prendra sa retraite au mois d’avril 2025. Pendant plus de trente ans, et sous son impulsion, le Musée Fabre s’est imposé comme un des tous premiers musées de France. C’est Michel Hilaire qui a assuré, entre 2004 et 2007, la direction du projet de rénovation du Musée, mené par les architectes Olivier Brochet et Emmanuel Nebout, et offert aux remarquables collections montpelliéraines un très bel écrin, adapté aux exigences de la conservation et de la muséographie contemporaines. Aux côtés de Georges Frêche, il a accompagné à cette occasion la donation majeure consentie par Pierre et Colette Soulages, qui est venue encore accroître la renommée et l’attractivité de cette institution et de la ville.
Les liens étroits, de confiance et de reconnaissance, qu’il a entretenus tout au long de ces années avec les artistes, les collectionneurs, les particuliers et le marché de l’art ont contribué à enrichir de façon exceptionnelle les collections du Musée qui compte aujourd’hui parmi les tous premiers dans le paysage muséal français.
Durant toute sa carrière montpelliéraine, Michel Hilaire a eu à cœur de proposer une programmation d’une diversité rare, scandée par des événements majeurs : la rétrospective internationale dédiée à Gustave Courbet, en 2008, en partenariat avec le Musée d’Orsay et le Metropolitan Museum-of-Art de New York ; Corps et ombres, Caravage et le caravagisme en Europe, en partenariat avec le Musée des Augustins de Toulouse et le County Museum of art de Los Angeles, exposition phare dont il a été le commissaire à l’été 2012 ; Bazille et la jeunesse de l’impressionnisme en 2016 avec le Musée d’Orsay et la National Gallery de Washington ; Picasso - Donner à voir dans le cadre de la manifestation « Picasso-Méditerranée » en 2018 ou encore tout récemment, en 2023, Germaine Richier, une rétrospective en partenariat avec le Centre Pompidou.
Ces événements restent des moments marquants de la vie artistique de notre pays et ont frappé les mémoires de plusieurs dizaines de milliers de visiteurs, contribuant au rayonnement culturel de la france.
Veillant à répondre à l’évolution constante des pratiques et des avancées de la recherche scientifique patrimoniale, soucieux d’ouvrir l’institution sur sa ville et sur son temps, Michel Hilaire a écrit une des plus belles pages de l’histoire du Musée Fabre.
