Site archéologique Le Castellas
Un site archéologique exceptionnel
Le territoire de Montpellier Méditerranée Métropole est particulièrement riche en vestiges archéologiques, avec la présence de plusieurs sites exceptionnels comme le complexe de Lattara (constitué du site archéologique, du musée archéologique Henri Prades et du centre de recherches) situé à Lattes et l'agglomération antique du Castellas (site archéologique et musée archéologique Paul Soyris) située à Murviel les Montpellier. Chaque année, la Métropole participe aux financements des campagnes de fouilles sur ces deux sites dont elle est propriétaire.
L'agglomération antique du Castellas, identifiée récemment comme le chef-lieu des Samnagenses (peuple gaulois mentionné par Pline l'Ancien), naît au début du IIe siècle av. J.-C. Cette période correspond à un développement important des sociétés gauloises du Midi ainsi qu'à une présence de plus en plus sensible de Rome, qui se concrétise par la conquête de toute la région à la fin du IIe siècle av. J.-C. Cette communauté prospère ne résiste toutefois pas à la croissance des grands centres urbains. Elle perd son indépendance vers la fin du Ier s. apr. J.-C. et est intégrée dans la cité de Nîmes. Au milieu du IIIe s., la plus grande partie de la ville semble désertée.
Dotée d'un système de fortifications en grande partie conservé, qui englobe une surface de plus de 20 ha, l'agglomération du Castellas est l'un des établissements anciens les plus vastes du Midi languedocien, et peut être considéré comme l'établissement principal entre les cités de Nîmes et de Béziers.
Les fouilles archéologiques qui y sont conduites depuis les années 1970, et plus particulièrement celles menées depuis 2001 par le laboratoire de recherche Archéologie des sociétés méditerranéennes (UMR 5140), révèlent un site de prédilection pour étudier la question de la romanisation d'une cité gauloise.
Les vestiges encore visibles montrent une organisation spatiale en deux zones distinctes : le sommet plat et une série de terrasses aménagées forment la « ville haute » tandis que la
« ville basse » occupe un vaste espace descendant en pente douce jusqu’aux abords du village actuel.
La partie la mieux conservée est le centre monumental devenu, à partir du milieu du Ier siècle avant notre ère, le forum de la ville. D’une superficie de 4 000 m2, ses pièces décorées de mosaïques et d’enduits peints témoignent encore de la richesse de cette cité antique.
En plus de son intérêt historique et patrimonial, le site est situé dans un écrin naturel qui apporte une dimension supplémentaire à la visite grâce à des vues panoramiques sur la mer et les Cévennes.
Le musée archéologique municipal Paul Soyris expose une partie des objets découverts sur ce site archéologique.
