Patrimoine et archéologie
Montpellier, ville millénaire, et sa métropole sont riches d'un patrimoine historique et culturel remarquable.
montpellier mediterranee Métropole labellisee "Pays et ville d'art et d'histoire"
Le Ministre de la Culture a attribué à Montpellier Méditerranée Métropole le 21 novembre 2019 le label « Pays d'art et d'histoire », ce qui en fait la première métropole à le recevoir. Cette reconnaissance nationale témoigne de l'engagement de la Métropole à conserver et valoriser le patrimoine d'aujourd'hui et de demain. Ce label permet ainsi au patrimoine de la Métropole d'être reconnu au niveau national et international et de faire de notre territoire une destination très prisée.
L'objectif poursuivi par Montpellier Méditerranée Métropole est de construire un territoire plus solidaire, plus ouvert et plus attractif en plaçant délibérément le patrimoine à la croisée des fonctions essentielles que sont l'urbanisme, l'architecture, le tourisme, l'environnement, la culture et l'économie.
- QU'EST CE QUE LE LABEL « PAYS D’ART ET D’HISTOIRE » ?
Créé en 1985, le label « Ville ou Pays d'art et d'histoire » est attribué par le Ministre de la Culture, après avis du Conseil national des Villes et Pays d'art et d'histoire, aux communes ou groupements de communes qui s’engagent dans une politique de sensibilisation des habitants, des visiteurs et du jeune public à la qualité du patrimoine, de l’architecture et du cadre de vie. À ce jour, le réseau national compte 199 Villes et Pays d’art et d’histoire : 123 Villes d’art et d’histoire et 76 Pays d’art et d’histoire.
- LES ENJEUX DU LABEL
Les enjeux de la mise en œuvre du label ont pour but de fédérer toutes les communes :
- Développer une culture commune au sein des services en charge de la gestion bâtimentaire et maintenir une politique de restauration du patrimoine ambitieuse,
- Amplifier le volet patrimonial dans les documents d'urbanisme intercommunaux,
- Diffuser la connaissance auprès de tous les publics que ce soient les habitants et usagers, le jeune public, les touristes ou les publics éloignés de l'offre culturelle en développant une offre culturelle de qualité mêlant patrimoines et interventions artistiques contemporaines.
- LES OBJECTIFS DU LABEL SUR LE TERRITOIRE
Différentes actions seront mises en œuvre pour répondre aux enjeux du label. Elles s'articulent autour de quatre objectifs structurants :
· Révéler le patrimoine singulier de la Métropole,
· Affirmer la place du patrimoine naturel et culturel comme vecteur de cohésion sociale et territoriale,
· Structurer et accompagner la mise en place d'une politique globale de médiation pour tous les publics,
· Coordonner les actions et les acteurs pour une politique équilibrée et inclusive.
- LE LABEL COMME OUTIL DE COHÉSION SOCIALE ET TERRITORIALE
C'est avec ses 31 communes que Montpellier Méditerranée Métropole s'affirme comme un ensemble structurant de l'aire territoriale. À ce titre, le choix du périmètre administratif s'est imposé comme une évidence pour la labellisation. Les liens existants avec le territoire s'étendant au-delà du périmètre administratif notamment avec les intercommunalités limitrophes, les actions du Pays d'art et d'histoire favoriseront les passerelles avec ce dernier. Ainsi, la labellisation affirmera la volonté de dialogue et de transversalité établie par la Métropole depuis de nombreuses années. Ce label favorisera l'itinérance et la mobilité pour découvrir le patrimoine et l'architecture.
- DES RETOMBÉES ÉCONOMIQUES
Le label incite à la mise en place d'une politique éducative et de médiation, permettant une appropriation du patrimoine d'hier à demain aux habitants et aux générations futures. Il prévoit également le recrutement d'un animateur de l'architecture et du patrimoine, destiné à faire comprendre de façon originale et vivante, et à donner des clés de découverte et de lecture, à travers des visites, conférences, expositions, événements, publications et ateliers pédagogiques pour tous les âges. La création d'un Centre d'Interprétation de l'Architecture et du Patrimoine, conçu comme un lieu ressource conciliant modernité et patrimoine, verra le jour. Cet outil majeur pour l'attractivité devrait être en mesure de générer des retombées économiques sur le territoire.
- MONTPELLIER, UNE HISTOIRE RICHE ET PARTAGÉE
- Montpellier, une ville médiévale, apparue dans un espace à la romanisation avancée.
- Une ville de commerce et d'accueil, née de la volonté politique de la dynastie des Guilhem, et étroitement connectée à son territoire.
- L'université la plus ancienne du monde, berceau de la tradition de l'innovation et moteur de la continuité de la transmission du savoir.
- Une capitale administrative de l'époque classique qui a su adapter les idées et les canons parisiens.
- La monoculture de la vigne, marqueur intellectuel, social, urbain et paysager fondamental qui implique une rupture profonde à partir du milieu du XIXe siècle.
- Un développement radical et audacieux à partir des années soixante-dix : explosion urbaine, réinvention, modernité, dynamisme et ambition marquent la métropole.
- UN PATRIMOINE SINGULIER, ENTRE PERMANENCE ET RENOUVEAU
- Un patrimoine bâti antique et médiéval dont la visibilité actuelle n'est pas à l'image du rayonnement passé.
- Un patrimoine et une structuration urbaine marqués par le renouvellement permanent autour de structures anciennes.
- Une part importante de l'architecture universitaire, hospitalière et religieuse qui témoigne de la place occupée par les savoirs et leur transmission.
- Un bâti ultra-contemporain symbole de l'audace architecturale et de la marche vers la mer.
- Un ensemble territorial peu perceptible, dont le paysage est profondément marqué par l'histoire humaine.
- Un patrimoine immatériel à la contemporanéité et la vitalité indéniables et marqué du sceau de l'humanisme.
Des sites archéologiques de premier plan dans la métropole
Le site archéologique Lattara atteste de l'existence de l'ancien port de Lattara, édifié en bordure de la lagune dans le delta du Lez, et qui a été occupé au VIe siècle avant notre ère jusqu'au IIIe siècle de notre ère. Dans un contexte d'échanges économiques et culturels florissants en Méditerranée occidentale, cette ville antique a vu se côtoyer Etrusques, Grecs, Ibères, Romains et populations gauloises locales.
Ouvert par la Ville de Lattes en 1986 puis labellisé musée de France en 2002, le musée Henri Prades a été transféré à l'Agglomération de Montpellier en 2006.
Situé à proximité du site archéologique Lattara, le musée présente les résultats des campagnes de fouilles menées depuis 1963 par Henri Prades et le groupe archéologique Painlevé, puis par le CNRS dès 1982. Cette collection, riche de près de 15 000 objets archéologiques, est en constante évolution au fil des opérations menées et elle s'enrichit également des découvertes réalisées sur la commune de Lattes, dans le cadre de l'archéologie préventive.
Répartie sur deux niveaux, l'exposition permanente invite à un voyage dans la ville portuaire et permet de mettre en lumière l'importance de son rôle commercial, d'abord avec la communauté étrusque, puis avec les Grecs de Massalia (Marseille).
Le contexte lié à la fondation de Lattara, vers 500 avant notre ère, est ainsi présenté à l'aune des découvertes récentes et la mise au jour, à environ 1 km de cette ville, d'une des plus vastes agglomérations gauloises du sud de la France, la Cougourlude. Ce n'est qu'au début de l'empire romain que l'hégémonie de la cité phocéenne sur Lattara prend fin et que la ville portuaire devient alors un oppidum latinum de la cité de Nîmes, colonie de droit latin.
Les partenariats noués avec d'autres musées archéologiques permettent d'organiser régulièrement des expositions temporaires qui contribuent pleinement à régénérer le propos du musée Henri Prades.
Situé à Murviel les Montpellier, le site de l'agglomération antique du Castellas est administré par la Métropole depuis 2013. Identifiée récemment comme le chef-lieu des Samnagenses (peuple gaulois) cette agglomération est née au début du IIe siècle avant J.C.
Dotée d'un système de fortification en grande partie conservé, qui englobe une surface de plus de 20 ha, elle représente l'un des établissements anciens les plus vastes du Midi languedocien et peut être considérée comme l'établissement principal entre les cités de Nîmes et de Béziers.
Les fouilles archéologiques qui y sont menées depuis les années 1970, et plus particulièrement celles conduites depuis 2001 par l'Université Paul Valéry Montpellier 3, révèlent un site de prédilection pour étudier la romanisation d'une cité gauloise.